Catalogue
Nous souhaitons donner à la vitalité des langues, comme à l’éventail des thèmes et des formes adoptées, du quatrain d’ascendance populaire aux inventions typographiques et stylistiques du futurisme, un écrin à leur mesure, en éditant nos volumes avec soin et en reprenant le format d’une collection historique de Trieste, celle, si élégante, du Zibaldone que dirigea Anita Pittoni.
Les recueils ou les anthologies sont le plus souvent précédés de préfaces rédigées par des spécialistes, au nombre desquels d’éminents éditeurs et professeurs de l’Université de Trieste, et suivis d’une postface retraçant le parcours d’une œuvre et convoquant d’autres écrits de l’auteur, puis d’un bref appareil critique et d’une bibliographie invitant chacun à d’autres lectures.
Patiemment, avec détermination et enthousiasme, nous dresserons ainsi une cartographie littéraire et linguistique de ce territoire unique, entre azur serein et dure pierre, entre reflets de l’Adriatique et blancheur de la roche du Karst qui s’étend aux pieds des Alpes juliennes, avec surtout les travaux et les jours des hommes qui y vivent et traversent les vicissitudes de l’histoire.
Virgilio Giotti
« Le vers de Giotti exprime à merveille le sens le plus pauvre et humain de l’âtre et de la famille, le sens d’une vie étroite à proximité des vérités quotidiennes les plus élémentaires : la lutte pour le pain, l’épouse, les enfants, le bref horizon domestique ; et en dehors, l’horrible vacarme du monde, la destruction, le rien. »
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Eugenio Montale
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Ferruccio (Fery) Fölkel
« Balivernes est un livre exemplaire, de ceux qui resteront, j’en suis certain, comme témoignage aussi d’une grande rigueur dans ce flot de livres et de livrets en vers dont nous sommes assaillis. Parce que c’est un livre nécessaire, pour celui qui l’a écrit comme pour ses lecteurs. Derrière les pages des livres que nous lisons, nous ne percevons pas toujours une telle nécessité. Là , si. »
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Elvio Guagnini
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Gino Brazzoduro
« Les frontières, on le sait bien, séparent et divisent, avec l’inexorabilité de toute ligne de partage ; elles proposent – et parfois imposent – des choix inéluctables, selon la dure logique du dilemme le plus sec : aut-aut. Mais elles peuvent aussi devenir des lignes de suture et de jonction de pans hétérogènes et introduire une autre logique, plus ouverte : celle du et-et. [...] Ces pages sont dédiées à ceux qui vivent sur une frontière (et parfois ne le savent pas...). »
Gino Brazzoduro
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Biagio Marin
« Marin est un mystique de l'unité de la vie. [...] La tension brûlante du langage, qui abolit toute distinction entre poésie et philosophie, mythe et concept, s'étend pour saisir avec amour la vie de l'être. »
Claudio Magris
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Virgilio Giotti
« Le dernier soir invite les ombres aux rites du quotidien, "apprivoisant" presque la grande élégie latine, sèche les larmes, se souvient du cycle de la vie, sort des paradis et des enchantements, pour se faire élégie du pardon et de la gratitude. Giotti y atteint les cimes de la poésie, même sans construction mentale, dans la sérénité indérogeable du destin accepté. »
Anna Modena
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Carolus L. Cergoly
« Un auteur précieux et sincère à la fois, discret, diablement aristocratique, jaloux de sa solitude et ne craignant pas de paraître d’un autre temps. Dépeint en grand seigneur du XVIII e siècle ou
en hédoniste polyglotte et cosmopolite, il conjuguait une poignante tristesse, une pudeur toute de noblesse et une vigueur à l’occasion éruptive, la dureté du Karst et une élégante tendresse. »
Laurent Feneyrou
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Fedoro Tizzoni
« Notre auteur est, d’une part, une figure politiquement indissociable du monde de l’irrédentisme et de la culture militariste du nord-est de l’Italie, et d’autre part, un écrivain satirique, riche d’une verve humoriste, sinon enclin à la plaisanterie, à la raillerie, à la farce. »
Elvio Guagnini
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Claudio Grisancich
« ...j'ai connu Claudio , il avait 14 ans, quand il est venu me voir avec ses poèmes, dans lesquels je percevais déjà ces flèches gracieuses décochées vers un futur prometteur. »
Anita Pittoni
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Giulio Camber Barni
« Nous pouvons affirmer, sans craindre de nous tromper, que l’œuvre poétique la plus significative de la guerre de 1915-1918 a été écrite par un soldat d'infanterie, volontaire triestin. Il l'a écrite dans les tranchées, sur le Karst, à tu et à toi avec la mort, dans les épreuves les plus dures de la guerre en acte. »
Anita Pittoni
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Gino Brazzoduro
« Traversant les frontières réelles, imaginaires et symboliques, Brazzoduro déduit de son expérience une philosophie selon laquelle n'est pleinement à soi que ce qu'on ne possède pas ou plus, et dont on porte les stigmates, la douleur et la nostalgie, vive, de la perte, qu'il dépassera par son art poétique. »
Laurent Feneyrou
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